En 2025, certaines PME empilent encore les serveurs comme on empilait les fax dans les années 90. Un réflexe hérité d’une autre époque, rassurant peut-être… mais souvent coûteux, rigide, et mal adapté aux besoins réels.
Pourtant, une alternative plus souple, plus stratégique s’impose de plus en plus dans les choix d’infrastructure : l’hébergement housing. Loin des clichés d’un modèle dépassé, il s’adapte, se modernise, et devient un levier d’optimisation pour les entreprises qui veulent garder la main sans s’enfermer.
Alors, à quoi sert encore un serveur en 2025 ? Et si vous en aviez déjà trop ?
Voici pourquoi il est temps de repenser votre infrastructure IT.
📍 L’époque a changé, mais pas toujours les salles serveurs.
Dans une PME francilienne de 80 salariés, la salle informatique est restée quasiment la même depuis 2012. À l’époque, elle faisait la fierté du dirigeant : “au moins, tout est chez nous.”
Aujourd’hui, cette même salle coûte cher à refroidir, prend une surface précieuse, et héberge des machines sous-utilisées dont certaines n’ont pas redémarré depuis plus de six mois.
Ce cas n’est pas isolé. D’après IDC, 60 % des infrastructures IT des PME européennes sont suréquipées par rapport à leur usage réel. Pourtant, malgré l’évolution rapide des modèles cloud et hybrides, l’idée que “avoir ses serveurs sur place, c’est mieux” continue de résister.
Mais à quoi tient cet attachement ? Et pourquoi devient-il un frein stratégique en 2025 ?
Pendant des années, avoir sa propre infrastructure était un gage de sérieux. C’était logique : héberger ses données en interne offrait un contrôle direct, une certaine autonomie et une sensation de sécurité.
Mais cette logique repose souvent sur une vision obsolète du risque et de la valeur IT.
En réalité, l’infrastructure on-premise est rarement réévaluée, même lorsque l’entreprise a évolué. Résultat : des serveurs qui tournent “par habitude”, pour héberger des services non critiques ou délaissés.
Loin d’être optimisé, ce modèle est souvent hérité de décisions passées jamais requestionnées.
Quand une PME anticipe sa croissance, elle pense “réserve de puissance”. Et plutôt que d’ajuster à la demande, elle suréquipe.
Ajoutez à cela la peur du changement (“on ne touche pas à ce qui marche”), et vous obtenez un parc serveur qui gonfle… sans justification fonctionnelle.
En 2023, une étude menée par 451 Research a révélé que plus de 40 % des serveurs d’entreprise tournent à moins de 20 % de leur capacité.
Ce gaspillage, invisible au quotidien, devient lourd à l’échelle de plusieurs années : consommation électrique, renouvellements anticipés, sauvegardes inutiles, etc.
Et au final, qui surveille vraiment leur utilité ? Trop souvent, personne.
Un audit d’infrastructure permet souvent de révéler ces redondances invisibles et d’optimiser la charge réelle.
On pense parfois que garder ses serveurs “chez soi” limite les risques. Mais ce raisonnement oublie un facteur clé : l’exposition physique. Inondation, incendie, coupure électrique, intrusion… Les menaces ne sont pas moins nombreuses en interne. Elles sont juste différentes.
Plus encore : en 2025, les projets IT évoluent vite, les équipes sont plus distribuées, les besoins plus fluctuants.
Dans ce contexte, un serveur figé dans un placard climatisé devient un point de friction. Il limite les évolutions, ralentit les migrations, fige des choix techniques et crée une dépendance aux ressources locales (salle, électricité, personnel sur site…).
Bref, ce qui était un “pilier de contrôle” devient un frein à la souplesse, à la modernisation… et à la résilience.
📍 Sortir du réflexe “on garde tout” pour entrer dans une logique “on choisit mieux”.
Il y a trois ans, une PME industrielle a migré une partie de son ERP dans le cloud public pour plus de flexibilité. Trois mois plus tard, les coûts ont explosé. Ce qui devait être une économie s’est transformé en gouffre budgétaire.
Elle n’est pas seule. Dans une enquête menée par Flexera en 2024, 73 % des entreprises estiment que leur facture cloud dépasse les prévisions initiales. Preuve que la solution miracle n’existe pas.
La clé aujourd’hui, c’est l’équilibre.
Pendant un temps, le cloud public a été présenté comme la solution universelle : plus besoin de serveurs, de maintenance, de mises à jour… Tout semblait plus simple.
Mais les entreprises qui ont tout déporté l’ont appris à leurs dépens : coûts imprévisibles, dépendance aux fournisseurs, performances variables selon les zones géographiques et les pics de charge.
Le cloud est puissant. Mais il n’est pas toujours adapté à des besoins stables, critiques ou sensibles. Surtout dans un contexte où la souveraineté et la maîtrise des données redeviennent des priorités.
En 2024, 84 % des organisations identifient la gestion des dépenses cloud comme leur principal défi, selon le rapport de Flexera. Cette réalité souligne que le cloud, bien que prometteur, peut entraîner des coûts imprévus si mal géré.
Face à ces limites, une approche plus nuancée s’impose : l’architecture hybride, qui combine le meilleur des deux mondes.
D’un côté, la souplesse du cloud pour les charges volatiles ou les usages collaboratifs. De l’autre, la stabilité du local ou du housing pour les applications métiers, les données critiques ou la virtualisation maîtrisée.
En 2025, selon une analyse relayée par ChannelNews, Gartner prévoit que 90 % des organisations adopteront une approche de cloud hybride d’ici 2027, combinant cloud public, cloud privé et solutions sur site, pour répondre aux exigences croissantes de flexibilité et de résilience.
Ce modèle n’est plus réservé aux grands groupes. Aujourd’hui, des PME de 50 à 200 collaborateurs l’adoptent pour conserver le contrôle tout en gagnant en agilité. Et surtout : il s’adapte à la réalité du terrain.
On ne devrait plus raisonner en « local » ou « cloud », mais en valeur ajoutée de chaque serveur dans le système global.
Est-ce qu’il contribue à un service essentiel ? Est-il utilisé à son plein potentiel ? Est-il sécurisé, redondé, supervisé ? Si la réponse est floue, c’est qu’il est temps de réévaluer.
En 2025, la modernisation IT ne repose plus sur des choix binaires. Elle repose sur la pertinence de chaque brique, et la capacité à les orchestrer intelligemment.
C’est cette logique qui prépare le terrain à des solutions comme le housing intelligent, capable d’offrir flexibilité, contrôle, et cohérence économique.
📍 Et si la meilleure solution n’était pas de se débarrasser des serveurs, mais de mieux les loger ?
En Bretagne, une entreprise de services numériques a déplacé ses serveurs en housing chez un prestataire local. Objectif : réduire ses coûts, sécuriser ses données, et libérer une pièce entière dans ses locaux.
Un an plus tard, ses coûts d’infrastructure ont baissé de 27 %, son taux de disponibilité est passé à 99,98 %, et son DSI dort mieux.
Ce cas est emblématique d’une tendance discrète mais réelle : le housing n’a jamais disparu — il s’est transformé.
Critères | On-premise | Housing | Cloud public |
---|---|---|---|
Contrôle du matériel | ✔️ Total | ✔️ Total | ❌ Aucun |
Souplesse d’évolution | ❌ Faible | ✔️ Moyenne à bonne | ✔️ Excellente |
Sécurité physique | ❌ Dépend du site | ✔️ Datacenter sécurisé | ✔️ Fortement sécurisé |
Coûts énergétiques | ⛔️ Élevés | ✅ Mutualisés | ✅ Mutualisés |
SLA / Disponibilité | ⚠️ Variable | ✅ Garantis (SLA) | ✅ Élevée |
Maintenance interne requise | ✔️ Équipe interne | ⚠️ Partielle | ❌ Aucune |
Temps de mise en œuvre | ⏳ Long | ⏱️ Modéré | ⚡️ Très rapide |
Oubliez les vieux clichés du housing : baies poussiéreuses, prestataires peu réactifs et installations bricolées. Le housing en 2025 n’a plus rien à voir avec ça.
Aujourd’hui, il s’agit d’un hébergement sécurisé dans des datacenters professionnels, avec :
Et surtout : vos serveurs restent les vôtres, configurés selon vos besoins, accessibles en IP fixe ou VPN, mais hébergés dans un écosystème résilient et maîtrisé.
C’est exactement ce que propose le housing serveur nouvelle génération.
Dans un monde où chaque kWh compte, le housing devient aussi un choix écologique et économique.
Selon un rapport de l’ADEME, les salles serveurs internes consomment jusqu’à 30 % d’énergie en plus que les datacenters mutualisés bien conçus. À cela s’ajoutent les coûts “invisibles” : climatisation, onduleurs vieillissants, interventions d’urgence, renouvellement de batteries…
Résultat : en externalisant l’hébergement tout en gardant son infrastructure, une PME peut économiser entre 20 et 40 % sur son budget IT global, tout en gagnant en continuité de service.
Le housing, loin d’être un compromis, redevient un choix stratégique structurant — notamment pour les entreprises qui refusent de tout céder au cloud, mais veulent sortir de la logique on-premise classique.
📍 La bonne question n’est plus “combien j’en ai”, mais “lequel me sert encore vraiment ?”
Chez ACI, une PME du secteur BTP nous a sollicités pour un audit de son infrastructure. Elle possédait 12 serveurs physiques, dont 4 en double, 2 inutilisés, et 3 hébergeant des applications obsolètes.
À l’issue du diagnostic, nous avons réduit le parc à 5 serveurs virtualisés, déplacés en housing, tout en assurant une meilleure redondance. Résultat : coût divisé par deux, maintenance simplifiée, disponibilité améliorée.
Ce genre de situation est beaucoup plus fréquent qu’on ne le pense.
Pas besoin d’être DSI pour initier un audit intelligent. Il suffit de se poser trois questions simples :
Ces questions, appliquées rigoureusement, permettent souvent de libérer 30 à 50 % des ressources… et d’éclaircir les décisions futures.
Un audit d’infrastructure, ce n’est pas cocher des cases techniques. C’est comprendre l’usage, le rôle et la criticité de chaque composant.
C’est aussi mettre en place une supervision centralisée qui révèle les pics, les creux, les anomalies… et identifier les “zombies” (machines oubliées, doublons, services dormants).
La virtualisation des serveurs joue également un rôle clé : elle permet d’agréger plusieurs fonctions sur une même machine physique, tout en cloisonnant les usages et en simplifiant les sauvegardes.
Chez ACI Technology, c’est exactement ce que nous faisons : objectiver, rationaliser, faire respirer l’infrastructure.
Le modèle d’infrastructure moderne ne repose plus sur l’accumulation de serveurs, mais sur leur pertinence fonctionnelle.
Ce n’est pas “avoir moins pour faire plus” — c’est avoir juste ce qu’il faut, au bon endroit, avec le bon niveau de résilience.
>Pour certaines entreprises, cela signifie migrer vers du cloud. Pour d’autres, basculer en housing. Pour beaucoup : adopter un modèle hybride, progressif, intelligent.
Et dans tous les cas, la transition commence par une prise de conscience : trop de serveurs n’est pas un gage de performance. C’est souvent un aveu de désorganisation.
En 2025, continuer à empiler les serveurs “au cas où” n’est plus une stratégie. C’est un coût silencieux, une dette technique qui s’alourdit, et un frein à la réactivité.
Le bon réflexe, ce n’est pas forcément de tout envoyer dans le cloud — c’est de reprendre le contrôle, en replaçant chaque brique de votre IT à sa juste place.
Et si cela passait par une solution plus souple, plus moderne, plus lisible comme le housing nouvelle génération ?
Chez ACI Technology, nous accompagnons les PME et les DSI qui veulent faire le tri, optimiser leur infrastructure et retrouver une architecture alignée sur leurs usages.
Audit, hébergement, rationalisation : vous n’êtes pas seul pour repenser votre IT.
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Mis à jour le 3 Mai 2025