Masque blanc souriant fissuré posé sur un clavier d’ordinateur portable, symbole d’une UX séduisante mais vulnérable

Dark mode, UX… et faille de sécurité : ce que vous ne voyez pas vous coûte cher

Cybersécurité Rapport & Guide complet

Loïc L. - Ingénieur systèmes & réseaux

9 mai 2025

Tout semblait parfait.
Le design était soigné, l’interface fluide, et le dark mode venait d’être activé sur l’ensemble de l’application. Les utilisateurs saluaient l’effort ergonomique.
Mais derrière ce joli vernis se cachait une faille silencieuse, tapie dans l’ombre…

Aujourd’hui, l’expérience utilisateur (UX) est devenue un critère stratégique. On investit dans des interfaces élégantes, des parcours intuitifs, des modes sombres pour le confort visuel…
Mais trop souvent, l’attention portée au design masque un angle mort : la sécurité.

Prenons l’exemple d’un réseau Wi-Fi entreprise mal configuré : une UX fluide côté utilisateur, un portail captif soigné… mais une infrastructure négligée, propice aux failles invisibles.
Car derrière chaque élément pensé pour le confort, peut se cacher une vulnérabilité.

Dans cet article, ACI Technology vous guide au croisement de trois enjeux majeurs en 2025 : l’UX, le dark mode… et les failles de sécurité invisibles.
Car ce que vous ne voyez pas dans votre application, les attaquants, eux, le voient très bien.

L’UX, levier de performance… et d’aveuglement ?

Tout le monde veut une UX fluide. Mais à quel prix ?

En 2025, personne ne remet en cause l’importance de l’expérience utilisateur. Sites web, logiciels métiers, applications mobiles : tout doit être fluide, accessible, responsive, agréable à l’œil… et si possible avec un dark mode activé par défaut.
Mais à force de se focaliser sur l’esthétique et la satisfaction instantanée, de nombreuses entreprises oublient les fondations techniques de leurs outils. L’obsession du « design first » fait parfois passer la sécurité au second plan, avec des conséquences qu’aucun graphiste ne pourra réparer.

Quand l’UX prime sur la sécurité : un piège courant

En entreprise, les projets digitaux sont souvent drivés par le marketing ou la direction produit. Et c’est logique : un bon design augmente l’engagement, réduit le taux de rebond, et valorise la marque.
Mais dans la précipitation, qui s’assure que les menus dynamiques n’ouvrent pas de failles XSS ? Que les formulaires stylisés sont bien protégés contre les injections SQL ? Qui valide les modules tiers intégrés dans le front-end ?
Chez ACI Technology, nous rencontrons régulièrement des interfaces parfaitement pensées pour l’utilisateur, mais construites sur un socle fragile. Le danger, ici, c’est la dissociation entre perception et réalité technique.

Apparence UXRéalité Sécurité
Formulaire fluide et styliséPas de vérification serveur
Menu déroulant moderneVulnérable au script injection
Connexion rapide en SSOAuthentification mal loggée
Interface en dark modeDépendances non mises à jour

 

 

Le syndrome du dark mode : design soigné, système poreux

Le dark mode est devenu un marqueur de modernité. Il réduit la fatigue visuelle, économise l’énergie sur les écrans OLED, et donne un air « premium » à n’importe quelle interface.
Mais dans certaines entreprises, cette quête esthétique a mobilisé des semaines de développement… sans jamais impliquer l’équipe sécurité. Résultat : des feuilles de style mal vérifiées, des dépendances JS oubliées, et un code client-side facile à détourner.
Comme souvent, ce que l’on ne voit pas est jugé inoffensif. Et pourtant, derrière une interface sombre bien léchée, la lumière des vulnérabilités reste allumée.

95 % des incidents liés à l’UX sont évitables

Selon une étude du cabinet Forrester, 95 % des failles de sécurité issues du front-end sont dues à un manque de communication entre designers, développeurs et équipes IT.
Et pourtant, les solutions existent :

  • Revue de code automatisée,
  • Intégration continue avec tests de sécurité,
  • Checklists de conformité dès la phase de wireframe…

En interne, certaines entreprises comme Atlassian ou Salesforce ont même formalisé des processus UX + SecOps pour garantir un design sécurisé dès la conception.
Chez ACI Technology, nous aidons les PME à adopter ces bonnes pratiques, en intégrant la sécurité dans chaque geste UX, sans jamais sacrifier l’ergonomie.

Dans l’ombre du confort, les failles invisibles

Quand tout fonctionne… c’est parfois là que le danger commence.

Un bon design donne l’illusion d’un système fiable. Aucun message d’erreur, une interface claire, des chargements rapides… tout semble sous contrôle.
Mais cette fluidité apparente peut aussi être le camouflage parfait pour des attaques sophistiquées. Derrière chaque clic parfaitement orchestré, un script mal filtré peut injecter du code. Derrière un formulaire élégant, un champ mal protégé peut devenir une brèche.
Ce n’est pas la complexité d’un système qui attire les cybercriminels. C’est sa négligence invisible, souvent renforcée par un confort trompeur.

Les micro-failles UX que les pirates exploitent en silence

L’interface utilisateur est devenue une surface d’attaque à part entière.
Les pirates ne cherchent plus forcément à forcer des portes blindées : ils passent par les fenêtres mal fermées.

Quelques exemples concrets :

  • Des icônes interactives en JavaScript mal isolées, ouvrant la voie à du clickjacking.
  • Des formulaires avec vérification client-side uniquement, sans filtre serveur.
  • Des pop-ups de feedback utilisant des bibliothèques non mises à jour, vulnérables à l’injection de code.

Et ces brèches passent souvent inaperçues… car elles ne cassent rien. Elles laissent juste la place à ceux qui savent quoi chercher.

Un réseau Wi-Fi entreprise mal sécurisé ? Porte ouverte déguisée

Prenons un exemple concret : celui du réseau Wi-Fi entreprise.
Sur le papier, tout fonctionne : le portail captif est responsive, l’authentification est fluide, l’accès invité est rapide.
Mais dans les faits, sans cloisonnement des VLAN, sans traçabilité fine, et sans supervision 24/7… l’UX devient une faille.

C’est là que l’infrastructure Wi-Fi cloud managée peut faire toute la différence, en assurant un équilibre entre accessibilité et sécurité.

Nous avons récemment accompagné un établissement public dont l’accès Wi-Fi, pensé pour le confort des visiteurs, laissait entrevoir le réseau administratif interne. Une faille invisible à l’œil nu… mais bien visible pour un attaquant latent.
Un simple audit NAC (Network Access Control) a permis de tout corriger — sans altérer l’expérience utilisateur, au contraire. Ce type de diagnostic de réseau informatique d’entreprise permet d’identifier rapidement les failles invisibles derrière une interface en apparence fonctionnelle.

Ce que les DSI ne voient pas dans les maquettes Figma

Les outils de maquettage comme Figma, Adobe XD ou Sketch permettent de construire des interfaces magnifiques.
Mais une maquette ne montre pas les permissions accordées, les dépendances utilisées, ni les risques de l’environnement réel.

Une faille identifiée dans le logiciel 7-Zip, exploitant une faiblesse de la protection MotW, montre à quel point un composant anodin peut devenir une menace silencieuse s’il n’est pas audité dès la conception.

Chez ACI Technology, nous avons vu des DSI valider des projets sur la base d’un prototype fluide et séduisant, sans exiger de revue sécurité du code final. Résultat : l’ergonomie parfaite cache un backend vulnérable.

Une UX bien pensée, sans sécurité réseau professionnelle, n’est qu’un trompe-l’œil.

« Si ça marche, c’est bon » : cette logique est une illusion dangereuse. Car ce que vous ne voyez pas dans vos interfaces, les attaquants, eux, le voient très bien.

UX sécurisée = ROI décuplé : la preuve par les chiffres

La sécurité n’est pas un frein à l’expérience : c’est son accélérateur.

Trop d’entreprises opposent encore ergonomie et cybersécurité. Elles craignent qu’un contrôle en plus, une étape d’authentification ou un bandeau RGPD ne vienne dégrader l’UX.
C’est tout l’inverse. Un utilisateur se sent en confiance quand il sent que son environnement est sécurisé, même s’il ne peut pas l’expliquer techniquement.
Et cette confiance se mesure. En taux de conversion, en durée de session, en fidélisation.
Voici trois preuves chiffrées qu’une UX sécurisée est aussi une UX performante.

+32 % de taux de conversion après sécurisation UX (source : Baymard Institute)

Le Baymard Institute, référence mondiale de l’ergonomie e-commerce, a mené une étude comparative sur 142 sites marchands. Résultat : les interfaces intégrant des signaux explicites de sécurité (HTTPS renforcé, padlock visuel, mentions RGPD, certification visible, adresse e-mail non obligatoire…) affichaient un taux de conversion supérieur de 32 %.

Même constat sur mobile : les interfaces proposant un SSO (connexion par compte Google/Apple sécurisé) couplé à un CAPTCHA invisible réduisent le taux d’abandon à la création de compte.

En clair : plus l’utilisateur se sent protégé, plus il finalise son action.

Ce que les clients ne disent pas… mais fuient

La perception de l’insécurité est rarement exprimée. Les utilisateurs ne laissent pas d’avis pour dire :

« J’ai quitté ce site car le bouton de paiement n’était pas en HTTPS. »
Mais ils le font. Et en masse.

Une étude menée par Segment a révélé que 60 % des utilisateurs quittent un site au moindre doute sur la protection de leurs données personnelles. C’est silencieux. C’est fatal.

Ce comportement est accentué par les erreurs utilisateurs fréquentes en cybersécurité, souvent négligées dans les phases de conception UX.

Chez ACI Technology, certains de nos clients ont vu leur taux de rebond divisé par deux après un audit UX + sécurité. Un seul badge de certification ou une reformulation des mentions RGPD a suffi à restaurer la confiance.

Ce comportement s’inscrit dans un climat de tension accrue : les cyberattaques ont augmenté de 15 % en 2024 selon l’ANSSI, et la méfiance des utilisateurs face aux signaux faibles de sécurité est plus forte que jamais.

Cas ACI : un portail captif revu = +118 % de connexions validées

Dans le cadre d’un projet pour une collectivité, ACI Technology a revu l’ensemble du portail captif Wi-Fi public, en intégrant à la fois :

  • un design plus épuré,
  • une meilleure accessibilité mobile,
  • une sécurisation renforcée (authentification Facebook, traçabilité des sessions, VLAN isolés).

Résultat sur 3 mois :

  • +118 % de connexions validées,
  • +67 % d’utilisateurs récurrents,
  • Zéro alerte de sécurité.

Portail captif Wi-Fi sécurisé affiché sur une tablette dans une salle de réunion professionnelle

Un portail qui « ressemble à l’époque » et qui protège les utilisateurs : c’est ça, l’UX sécurisée.

Repenser l’UX comme un mur de sécurité invisible

Et si le meilleur pare-feu était celui que l’on ne voit pas ?

Longtemps, design et cybersécurité ont évolué en silos.
Les uns façonnent l’esthétique, les autres verrouillent les accès.
Mais en 2025, cette séparation n’a plus lieu d’être. Les menaces sont trop subtiles, les interfaces trop complexes, et les utilisateurs trop exigeants pour que la sécurité soit une étape de fin de projet.

La seule stratégie durable consiste à fusionner UX et SecOps dès la conception. Et cette approche ne relève plus de la théorie : elle est déjà appliquée par les entreprises les plus agiles… et les plus résilientes.

Inclure les RSSI dans les phases de design

Le premier levier, c’est la collaboration interdisciplinaire.
Aujourd’hui encore, trop de maquettes UX passent directement du designer au développeur… sans jamais croiser la route du RSSI.

Chez ACI Technology, nous conseillons à nos clients d’intégrer un référent sécurité dès la phase de wireframe.
Pourquoi ? Parce qu’un simple changement de parcours utilisateur (comme l’ordre des étapes d’authentification) peut créer ou éviter une faille. Exemple : une mairie cliente avait prévu un formulaire de création de compte simplifié pour ses habitants. Grâce à la présence du responsable cybersécurité en amont, une vérification invisible des doublons et des adresses IP a été intégrée. Zéro fraude, zéro friction.

Des outils pour l’audit UX + sécurité dès le wireframe

Aujourd’hui, les outils ne manquent pas pour intégrer la sécurité directement dans les outils de design :

  • Des plugins Figma permettent de simuler les comportements d’authentification.
  • Des checklists OWASP orientées UX (Open Web Application Security Project) signalent les erreurs courantes dès la phase de prototypage.
  • Des IA détectent les composants front-end vulnérables avant même le premier commit de code.

Résultat : moins d’aller-retours, moins de corrections post-prod, plus de sérénité.

ACI Technology : faire rimer esthétique et résilience

Chez ACI, nous refusons de choisir entre ergonomie et cybersécurité.
Nous accompagnons les PME, collectivités et start-ups dans des projets où le design est pensé comme une défense invisible, et où chaque choix esthétique est validé techniquement.

De la création d’un réseau Wi-Fi entreprise sécurisé à la mise en place de portails captifs UX-friendly, notre démarche est simple :

  • Séduire les utilisateurs,
  • Respecter les normes,
  • Dissuader les attaquants.

L’avenir de l’UX ne se joue pas uniquement sur des pixels ou des courbes. Il se joue dans la confiance silencieuse que chaque interaction inspire.

Séduire ou protéger l’utilisateur ? En 2025, il faut faire les deux.

En 2025, l’expérience utilisateur est devenue un critère de compétitivité.
Mais trop d’entreprises oublient que la fluidité perçue peut masquer des vulnérabilités critiques.
Un dark mode, une interface épurée, un parcours client sans friction : tout cela peut se transformer en cheval de Troie si la sécurité n’est pas pensée dès la conception.

Chez ACI Technology, nous pensons que design et cybersécurité doivent avancer main dans la main.
Parce qu’un utilisateur conquis ne revient que s’il se sent en sécurité.
Et parce que la confiance n’a pas besoin d’être visible pour être solide.

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Mis à jour le 9 Mai 2025