Plateau de bureaux vides et silencieux après une panne informatique : importance du Plan de Reprise d'Activité (PRA) pour la continuité.

Le jour où leur routeur est tombé… et qu’ils ont failli tout perdre

Infogérance expertise IT société

Loïc L. - Ingénieur systèmes & réseaux

28 avril 2025

C’était un lundi matin comme tant d’autres.
Chez l’un de nos clients, une PME industrielle en pleine croissance, l’équipe s’apprêtait à lancer une journée décisive.

Mais à 9h02, tout a déraillé.
Une première page qui refuse de se charger. Un appel client qui coupe brutalement. Puis, en quelques secondes, le silence absolu.

La connexion tombe. Les outils métiers deviennent inaccessibles. Les téléphones se taisent.
Les collaborateurs, interdits, se regardent. La panique, d’abord contenue, commence à sourdre dans les regards.

Le routeur principal venait de tomber. Avec lui, toute l’activité de l’entreprise semblait s’effondrer comme un château de cartes.

C’est dans ces moments-là que l’on mesure l’importance d’un plan de reprise d’activité (PRA).
Non pas comme un document oublié dans un dossier. Mais comme la clé qui peut décider de la survie de toute une organisation.

Voici comment nous avons accompagné ce client pour transformer une panne brutale… en renaissance maîtrisée.

Le moment où tout bascule

Une panne informatique ne prévient pas.
Elle frappe dans l’ordinaire, au moment où l’on s’y attend le moins.
C’est exactement ce qui est arrivé à notre client, ce lundi matin.

Une coupure brutale, sans signe avant-coureur

Le premier signe n’était qu’un détail : un écran qui refuse de charger une page web.
Puis, un appel téléphonique qui échoue.
Ensuite, plus rien.

En quelques minutes, toute l’entreprise est figée. Plus d’accès aux emails, aux logiciels métiers, aux fichiers partagés. Le standard client, silencieux.
La PME entière semblait figée dans une sorte de pause irréelle.

Le responsable informatique, appelé en urgence, constate l’ampleur du problème : le routeur principal est totalement inopérant. Et avec lui, tout le système d’information.

Dans une entreprise où l’activité repose sur le cloud et la communication instantanée, une panne de ce type peut avoir des conséquences dramatiques.

Selon une étude de Datto, le coût moyen d’une interruption pour une PME atteint 8 000 dollars par heure, impactant directement la rentabilité de l’entreprise.

À cet instant, le client ne le savait pas encore, mais chaque minute d’arrêt était déjà en train d’alourdir la facture.

L’impuissance collective

Dans les bureaux, la tension monte rapidement.

Certains tentent de redémarrer leurs postes, d’autres essayent de se connecter via leur téléphone portable, mais rien n’y fait.
Chacun regarde autour de soi, espérant qu’un collègue ait une solution magique.

Le directeur général, lui aussi sans visibilité, envoie un message simple : « Attendez, on cherche ce qui se passe. »
Mais l’attente est lourde, et l’absence d’une communication claire renforce l’angoisse.

Selon une étude de Forrester, 70% des crises informatiques sont aggravées par l’improvisation et le manque de procédure.
Ce matin-là, notre client en faisait l’amère expérience.

Le coût invisible de l’arrêt

Pendant que les minutes s’égrènent, les conséquences invisibles commencent à se multiplier.

Les commerciaux ne peuvent plus joindre leurs prospects.
Le support client reste silencieux face aux demandes entrantes.
Les projets en cours sont brutalement interrompus.

La direction s’inquiète des retards accumulés, des rendez-vous annulés, des clients laissés sans réponse.
À cela s’ajoute un coût plus difficile à quantifier : la perte de confiance, tant en interne qu’en externe.

Selon l’Institut Ponemon, une panne mal gérée peut réduire de 21% la satisfaction client durablement.
Une donnée qui résonne durement dans l’esprit du dirigeant.

Face à une panne, chaque instant d’hésitation aggrave la situation.

Les minutes qui comptent double

Lorsqu’une panne paralyse l’activité, chaque minute compte.
Chaque décision, chaque geste peut soit limiter les dégâts, soit aggraver la situation.
Voici comment, dans les premières minutes, notre client a dû affronter l’imprévu.

Première réaction : l’instinct avant la méthode

Face au silence des machines, les réflexes ont pris le dessus.
Certains collaborateurs ont tenté de redémarrer leurs postes, d’autres ont cherché à réinitialiser les équipements réseau, espérant une solution rapide.

Le service informatique interne, lui aussi surpris, a improvisé.
Un technicien a essayé de brancher directement une connexion 4G pour relancer le support client. Un autre a redémarré plusieurs fois le serveur principal.

Mais sans diagnostic précis, chaque tentative était un coup d’épée dans l’eau.
La panne persistait. Et l’incertitude grandissait.

Selon Forrester Research, 70% des pertes de données pendant une crise sont aggravées par des actions précipitées.

Ce matin-là, l’instinct de survie technique n’a fait que prolonger la confusion.

Une communication brouillée par l’urgence

Pendant ce temps, la direction cherchait à rassurer, mais sans informations fiables, le discours manquait de clarté.

Les équipes attendaient des instructions précises. Les clients, eux, commençaient à s’impatienter.
Sans procédure de communication de crise en place, les messages contradictoires circulaient : certains pensaient que le problème serait réglé en dix minutes, d’autres redoutaient une panne de plusieurs heures.

La communication improvisée a alimenté la panique, au lieu de la calmer.

Selon Harvard Business Review, l’absence de communication structurée multiplie par trois la perte de confiance des clients après une crise.

Une dépendance totale, brutalement révélée

En moins d’une heure, la réalité est apparue avec une violence inattendue.

Sans accès au cloud, aux bases de données, aux outils de vente ou aux systèmes de production, l’entreprise était paralysée.
Même les actions les plus simples, comme consulter un planning ou envoyer un devis, devenaient impossibles.

Ce jour-là, notre client a mesuré toute l’étendue de sa dépendance numérique.

L’IFOP estime que 82% des PME françaises reconnaissent qu’une panne réseau prolongée mettrait en péril leur chiffre d’affaires.
À cet instant, cette statistique cessait d’être abstraite. Elle devenait leur réalité.

Ce n’est pas au cœur du chaos qu’un plan s’improvise.
Il doit exister bien avant.

Ce qu’on aurait dû préparer (et qu’on a appris)

Chaque crise révèle les failles invisibles du quotidien.
Cette panne a montré à notre client non seulement une défaillance technique, mais surtout une absence de préparation stratégique.
Voici les leçons qu’il a tirées de cette expérience brutale.

Le plan de reprise d’activité, un pilier oublié

Ce matin-là, ce n’était pas seulement un routeur qui avait lâché.
C’était toute une organisation qui se retrouvait sans cap, sans plan clair, sans solutions de secours immédiates.

Un Plan de Reprise d’Activité (PRA) aurait changé la donne.
Non pas en empêchant la panne — mais en transformant une situation chaotique en incident contrôlé.

Un PRA efficace aurait donné à chaque équipe un rôle précis. Il aurait permis de redémarrer des fonctions critiques sur des solutions alternatives, en limitant l’impact sur les clients et les partenaires.

Comme le rappelle le NIST, un PRA est une composante clé d’une stratégie de continuité pour garantir la survie des services critiques en cas de crise. Sans ce plan, la moindre action devient hésitante. Le moindre choix devient risqué.

Voici concrètement ce qui différencie une entreprise préparée par un PRA d’une entreprise prise au dépourvu :

CritèreSans PRAAvec PRA
Réaction des équipesPanique, improvisationRôles et actions clairs
Durée de l’interruptionPlusieurs heures voire joursMoins d’une heure (réduction moyenne de 75%)
Coût financierTrès élevé et imprévisibleLimité, budgeté
Impact clientPerte de confiance, mécontentementCommunication rapide, service minimum maintenu
Image de marqueFragiliséeRenforcée
Reprise complèteLongue, chaotiqueRapide, contrôlée

 

Pour aller plus loin, découvrez comment mettre en place un Plan de Continuité d’Activité (PCA) pour renforcer durablement votre infrastructure.

Une infrastructure résiliente, pas seulement performante

À travers cette panne, notre client a réalisé que la performance au quotidien ne suffisait pas.
Il fallait bâtir une infrastructure capable d’absorber les chocs.

Cela ne veut pas dire multiplier les équipements coûteux.
Cela signifie prévoir des chemins de secours : une connexion secondaire prête à prendre le relais, des sauvegardes externalisées et testées, un matériel critique facilement remplaçable.

Gartner rappelle que les entreprises ayant investi dans la redondance réseau constatent 50% de pannes critiques en moins.

La résilience n’est pas une option. C’est une nécessité.

Former les équipes : la vraie clé en cas de crise

Le matériel compte.
Les procédures aussi.
Mais sans humains formés et entraînés, tout cela reste théorique.

Lors de cette panne, le personnel ne savait pas toujours comment réagir.
Qui devait prendre la main ? Quelles priorités traiter en premier ? Comment communiquer efficacement auprès des clients ?

La formation aurait fait toute la différence.

Selon une enquête CESIN 2024, les entreprises qui forment régulièrement leurs collaborateurs aux procédures d’urgence reprennent leur activité 60% plus vite après un incident.

Depuis cet événement, notre client a engagé un changement culturel : sensibiliser ses équipes, organiser des exercices réguliers, transformer l’incertitude en réflexe.

Un incident révèle toujours des vulnérabilités.
Mais il peut devenir un levier puissant de transformation.

Aujourd’hui, ils sont prêts

Après chaque crise, il y a deux chemins possibles : oublier… ou apprendre.
Notre client a choisi le second.
Accompagné par nos équipes, il a reconstruit non seulement son infrastructure, mais aussi toute sa stratégie de résilience numérique.

Un plan de reprise d’activité désormais en action

Très rapidement après l’incident, nous avons travaillé ensemble à l’élaboration d’un Plan de Reprise d’Activité sur mesure.

Le but n’était pas de créer un document complexe, mais un plan clair, immédiatement applicable en cas de problème.
Aujourd’hui, chaque collaborateur sait quel est son rôle en situation d’urgence.
Les infrastructures critiques sont identifiées. Les chemins de secours sont prêts.

Selon Capgemini, 87% des entreprises disposant d’un PRA bien testé réussissent à limiter leurs interruptions à moins d’une heure.

Notre client fait désormais partie de ces entreprises résilientes.

Schéma simplifié illustrant la chaîne d'actions d'un PRA en entreprise : incident, activation du plan, rétablissement des fonctions critiques, communication client et reprise d’activité.

Des tests réguliers pour ne pas oublier

Un plan seul ne suffit pas.
Encore faut-il qu’il soit vivant.

Tous les six mois, des simulations sont organisées sans prévenir les équipes. Elles permettent de tester les réflexes, d’ajuster les procédures et d’améliorer ce qui doit l’être.
En parallèle, la mise en place d’une maintenance informatique illimitée garantit la stabilité technique au quotidien et renforce la prévention.

Après chaque exercice, un débriefing est conduit pour ancrer les bons réflexes.
La résilience est devenue une habitude, pas un slogan.

IBM Research rappelle d’ailleurs que seules 23% des entreprises testent leur PRA plus d’une fois par an.
Notre client est désormais bien au-dessus de cette moyenne.

Une nouvelle culture de la prévention

Au-delà des outils et des processus, c’est un véritable changement de mentalité qui s’est opéré.

L’incident n’est plus perçu comme une fatalité.
Il est vu comme un risque prévisible, donc maîtrisable.

Chaque projet numérique intègre désormais une réflexion sur la continuité d’activité.
Les équipes sont sensibilisées aux enjeux de cybersécurité. La prévention est devenue un réflexe partagé à tous les niveaux.

💬 Témoignage du dirigeant :
« Nous pensions être prêts… Cette panne nous a prouvé le contraire. Aujourd’hui, grâce à l’accompagnement d’ACI Technology, nous savons que même en cas de crise, notre activité tiendra bon. »
M. Lefèvre, Directeur Général

 

Sortir plus fort d’une crise

Un incident n’est jamais anodin.
Il révèle des failles, mais il ouvre aussi des opportunités d’amélioration.

Grâce à cette expérience difficile, notre client a renforcé sa capacité à faire face aux crises.

Si vous souhaitez vous assurer que votre organisation est prête à affronter l’imprévu, n’attendez pas que la panne frappe.

👉 Contactez nos équipes pour en discuter et évaluer votre niveau de préparation.

Mis à jour le 28 Avril 2025