piégé fausse pub

Ces pubs pour un outil d’IA cachent un dangereux malware, des milliers d’utilisateurs déjà piégés

Cybersécurité
Cyrille Jeunehomme

Cyrille Jeunehomme - CEO d'ACI Technology

4 juin 2025

Je me souviens du jour où, par curiosité, j’ai cliqué sur une publicité Facebook pour un soi-disant générateur d’images IA révolutionnaire. Tout semblait crédible, le logo, le design, l’effet de nouveauté… Impossible de deviner l’arnaque. Pourtant, c’est à ce moment précis que le piège s’est refermé sur moi et des milliers d’autres utilisateurs : derrière cette promesse, un malware attendait patiemment de s’infiltrer dans mon ordinateur. Ce n’est pas qu’une menace abstraite : ce genre de malware s’attaque à nos données, à notre intimité, et personne n’est à l’abri. Alors, pourquoi tous ces pièges sur Facebook ? Comment fonctionnent ces campagnes et surtout, que risquons-nous réellement ?

Pourquoi tant de fausses pubs pour de l’IA sur Facebook ?

Je me suis longtemps demandé comment ces publicités malveillantes pouvaient être aussi convaincantes et pourquoi elles visaient tant d’utilisateurs.

Comment ces publicités piègent-elles les utilisateurs de Kling AI ?

Depuis quelques semaines, j’ai vu défiler une quantité impressionnante de publicités Facebook surfant sur le succès de Kling AI, ce générateur d’images IA qui fait le buzz avec ses millions d’utilisateurs. Ce qui m’a bluffé, c’est la façon dont ces pubs imitent jusqu’au moindre détail la charte graphique officielle. Même les plus prudents s’y laissent prendre. Leur but ? Obtenir un clic, rien de plus, pour mieux rediriger les internautes vers un site frauduleux. Sur ce site qui paraît légitime, on me propose de générer des images « incroyables », mais à la place, on me demande de télécharger un fichier soi-disant multimédia. Un fichier qui, en réalité, cache un malware très dangereux.

Les cybercriminels sont passés maîtres dans l’art du camouflage : doubles extensions, caractères Unicode, tout est fait pour que le fichier ressemble à une image ou une vidéo alors qu’il s’agit en fait d’un exécutable Windows. Leur stratégie joue sur la confiance et la curiosité, exploitant la viralité des réseaux pour installer leur malware en un clin d’œil. Dès que j’ai cliqué, la machine était lancée : redirection, téléchargement, infection… et c’est déjà trop tard.

D’où viennent ces attaques ? Qui se cache derrière cette vague de malware ?

En fouillant, j’ai découvert que la majorité des indices pointaient vers le Vietnam. Des chercheurs en cybersécurité, comme ceux de Check Point, ont repéré des traces techniques et linguistiques typiques de groupes cybercriminels vietnamiens, experts dans l’art de créer de fausses pages Facebook et de sponsoriser massivement leurs pubs.

En regardant leur mode opératoire, tout s’éclaire : ils profitent de la popularité montante des outils d’IA pour piéger encore plus d’utilisateurs, utilisant des leurres technologiques et des malwares sophistiqués. Ce n’est pas un simple hasard, mais une tendance lourde qui mélange réseaux sociaux et intelligence artificielle pour mieux vous piéger.

Comment le malware PureHVNC RAT s’installe-t-il vraiment ?

Après mon expérience, j’ai voulu comprendre comment ce malware opérait une fois le fichier téléchargé. C’est là que j’ai mesuré l’ampleur du subterfuge.

Par quel mécanisme le malware se cache-t-il dans un ZIP ?

Le fameux PureHVNC RAT ne débarque jamais tout seul. Il s’invite via un fichier ZIP très bien pensé : il agit comme un cheval de Troie, dissimulant soigneusement le malware dans une archive compressée. Grâce aux extensions multiples et aux caractères Unicode, impossible de deviner que ce .jpg ou .mp4 est en fait un .exe. Moi-même, je n’ai rien vu venir.

Les antivirus traditionnels peinent à détecter ce genre de supercherie. La promesse d’un contenu multimédia donne confiance, et je clique sans réfléchir. Le ZIP malveillant ouvre une porte dérobée à PureHVNC RAT, qui s’installe en toute discrétion.

Solution antivirusEfficacité contre PureHVNC RATFonctionnalités clés
MalwarebytesTrès efficaceDétection comportementale et suppression rapide
KasperskyHauteAnalyse heuristique et protection en temps réel
NortonBonneSurveillance réseau et blocage des exécutables suspects
AvastMoyenneScan régulier et alertes personnalisées

J’ai bien vu que les antivirus ne se valent pas tous. Dès qu’une solution intègre l’analyse comportementale ou la sandbox, ses chances de bloquer le malware augmentent nettement.

Quelles sont les capacités de vol de données et d’espionnage du malware ?

PureHVNC RAT ne se contente pas d’infecter mon ordinateur. Il va beaucoup plus loin : il enregistre mes mots de passe, mes identifiants de session, et s’invite jusque dans mes comptes bancaires ou mes portefeuilles de cryptomonnaies. Dès qu’une fenêtre sensible s’ouvre, des captures d’écran sont réalisées à la volée.

Ce qui m’a frappé, c’est sa discrétion. Il détecte si j’essaie de l’analyser avec des outils spécialisés, modifie des paramètres profonds de Windows et s’infiltre dans les processus système. Une fois en place, le supprimer devient un vrai casse-tête. Clairement, on n’a jamais affaire à un malware basique : c’est le niveau supérieur du piratage.

Quels sont les risques concrets et les dégâts pour l’utilisateur ?

Je ne m’attendais pas à ce qu’un simple clic sur une pub Facebook bouleverse autant ma tranquillité numérique.

À quoi s’expose-t-on en cas d’infection ?

Quand PureHVNC RAT prend possession de votre système, tout s’accélère. La fuite de données personnelles devient quasi inévitable. L’attaquant prend la main à distance, manipule vos fichiers et logiciels, sans que vous ne vous doutiez de rien. Les informations financières sont particulièrement vulnérables : codes bancaires, cryptomonnaies, rien ne lui échappe.

Quel est l’impact sur la confiance envers les outils d’IA ?

Depuis cette expérience, je me méfie de tous les nouveaux outils d’IA, surtout quand ils sont très populaires comme Kling AI. Je ne suis pas le seul : beaucoup hésitent désormais à tester les innovations IA, de peur de tomber dans un piège similaire.

La confiance vacille quand la technologie promise comme révolutionnaire se transforme en menace. L’enthousiasme autour de l’IA se heurte soudain à une réalité bien plus inquiétante. Et pourtant, ces outils restent utiles. Il faut juste apprendre à s’en méfier intelligemment.

Comment je me protège (et vous aussi) contre ces malwares ?

Après cette mésaventure, j’ai complètement revu ma façon d’aborder les publicités et téléchargements sur les réseaux sociaux.

Quelles pratiques adoptées pour éviter les infections ?

  • Je ne clique plus jamais sur des pubs ou liens suspects, même si le design semble parfait.
  • Je vérifie systématiquement l’authenticité d’une page ou d’un site avant toute interaction.
  • Je maintiens à jour mes logiciels, mon système d’exploitation, et surtout mon antivirus.
  • Je garde une posture méfiante et critique face aux promesses alléchantes.

Une simple inattention suffit à laisser entrer un malware. Aujourd’hui, ma meilleure protection, c’est la vigilance et la connaissance des techniques utilisées par les cybercriminels.

Quels outils techniques pour détecter et stopper ces menaces ?

Je me suis équipé d’un antivirus performant, et j’ai découvert l’intérêt des sandboxes, qui isolent automatiquement les fichiers suspects avant de les ouvrir. Les logiciels comme Malwarebytes, Kaspersky ou Norton sont capables d’identifier des comportements inhabituels et de bloquer les exécutables douteux à temps.

La surveillance en temps réel des activités système fait toute la différence. Un antivirus reconnu, toujours à jour, reste la meilleure barrière contre les malwares sophistiqués. J’ai appris à comparer les performances des solutions avant de choisir la mienne.

Cyrille Jeunehomme
Cyrille Jeunehomme
CEO d’ACI Technology, je suis passionné par l’innovation IT, la cybersécurité et tout ce qui transforme le quotidien des entreprises. À travers mes publications, je partage ma vision du numérique : une technologie utile, fiable et tournée vers la performance. Mon ambition ? Vous aider à comprendre les enjeux de l’infogérance, du cloud, des réseaux et de la cybersécurité pour faire des choix éclairés et stratégiques. Inspirer, simplifier, sécuriser : c’est la mission que je porte chaque jour auprès des PME.