Les chiffres donnent le vertige : 2,3 millions de cartes bancaires compromises, dont plus de 40 000 en France. Cette cyberattaque massive, l’une des plus préoccupantes de ces derniers mois, fait resurgir une question simple et angoissante : vos données sont-elles en train de circuler sur le dark web sans que vous le sachiez ?
Pas de ransomware spectaculaire ni de site paralysé. Ici, les cybercriminels ont frappé en silence. Grâce à des malwares spécialisés appelés infostealers, ils ont infiltré des appareils du quotidien — souvent des smartphones — pour siphonner discrètement identifiants, données bancaires, mots de passe et portefeuilles numériques.
Dans cette opération, 95 % des cartes volées sont encore actives. Cela signifie qu’elles peuvent être utilisées à tout moment pour des achats frauduleux. Et cela concerne potentiellement des milliers de foyers français.
L’infostealer ne se manifeste pas. Il agit en arrière-plan, copie vos données sensibles, puis les envoie à distance à un serveur contrôlé par des pirates. Ensuite, il disparaît. Il peut se cacher dans une pièce jointe piégée, un logiciel cracké ou une extension de navigateur. Et une fois les données en main, les cybercriminels les revendent par milliers sur le dark web, où le marché de la carte bancaire se porte à merveille.
En 2024, les malwares comme Redline, Stealc ou Risepro ont largement dominé la scène. Leurs évolutions rapides rendent la détection difficile, même pour les antivirus les plus performants.
En à peine un an, plus de 26 millions d’appareils ont été contaminés dans le monde. Le pire dans tout cela ? Les victimes l’ignorent souvent. Aucune alerte ne s’affiche, aucun bug ne trahit la présence du logiciel espion. Jusqu’au jour où un débit inconnu apparaît sur votre compte. Trop tard.
Et c’est souvent par ces détails anodins que tout commence : un SMS étrange, un mail trop convaincant, un lien cliqué sans réfléchir. C’est ainsi que les pirates entrent. Et avec eux, un système bien huilé de revente de données bancaires sur le dark web.
Vous ne pouvez pas tout contrôler, mais vous pouvez limiter les risques :
En cas de doute, faites opposition immédiatement et demandez une nouvelle carte. La réactivité reste votre meilleure défense.
Dans un monde où les attaques se font plus sophistiquées que jamais, la cybersécurité n’est plus une option, c’est un réflexe à cultiver. Et aujourd’hui, plus que jamais, votre vigilance fait toute la différence.